L’ascenseur est un moyen de transport vertical, c’est ce qui fait son originalité. Son origine date de la haute Antiquité où des bâtisseurs l’utilisaient pour construire des monuments d’envergure.
Faisant l'objet d’innovations spectaculaires, son mécanisme s’est perfectionné pour transporter plus lourd ou plus haut. D'abord rudimentaire, il a servi de monte-charge dans des chantiers titanesques. Il a traversé les temps au service de l’homme dès l’Antiquité, dans l’Égypte ancienne, à la Renaissance, sous Napoléon Bonaparte et il a magistralement contribué aux grands travaux menés par la révolution industrielle.
Sa conception en tant que moyen de transport de personnes est bien plus contemporaine. Des hommes se sont distingués dans sa fabrication comme Elisha Graves Otis ou Léon Édoux.
La pièce originelle de l’ascenseur est le treuil dont l’invention est attribuée à Archimède aux environs de 236 av. J.-C. Véritable homme de génie, il a mis au point le treuil avec un système de cordes et poulies tirées par la force humaine.
Vers 80 av. J.-C., le monte-charge sert à la construction de cirques romains où se déroulaient divers divertissements comme des combats de gladiateurs, des courses de chars et des compétitions sportives (lutte, boxe, athlétisme…). Ils servaient aussi à transporter des guerriers ou des animaux jusqu’aux arènes.
Pendant le Moyen-âge, les treuils faisaient office de monte-charges de personnes et de marchandises dans des lieux isolés d’accès difficile tels que les monastères (par exemple, le monastère de Saint-Barlaam en Grèce).
À la Renaissance, le monte-charge accompagnait l’expansion de l’architecture. Ce moyen d’élévation de matériaux lourds et d’artisans a suivi l’édification de cathédrales et châteaux somptueux.
Le premier monte-charge à vapeur ou teagle voit le jour en 1835 en Angleterre servant à élever des matériaux et des matières premières dans l’industrie.
C’est en 1845 que Sir William Thompson met au point le premier élévateur hydraulique bien plus performant qui entraine une commercialisation des premiers ascenseurs les années suivantes.
Et en 1952, l’inventeur américain Elisha Graves Otis met au point une version perfectionnée de l’ascenseur avec un système technique de limiteur de vitesse déclenchant un dispositif appelé parachute qui stoppe la cabine et garantit la sécurité des passagers en cas de rupture de câbles.
L’innovation fait sensation et encourage l’utilisation de l’ascenseur de personnes puisqu’ il se dote de dispositifs de sécurité rassurants.
De plus, les recherches de Elisha Graves Otis se poursuivent dans son atelier de Yonkers où, en 1954, il fabrique deux monte-charges spectaculaires qui rassurent et encouragent les architectes des grandes villes à voir plus grand et surtout plus haut puisqu’ils se mettent à construire des bâtiments encore plus élevés après ces innovations.
Elisha Graves Otis ne cesse pas d’innover et de multiplier les inventions. Il travaille sur des systèmes plus performants, et le 23 mars 1857, l’inventeur présente le premier ascenseur dans un grand magasin de porcelaine et de verrerie françaises à New York.
L'engin transporte les clients vers les cinq étages de l’immeuble commercial. Il était actionné par le biais d’une série d’arbres et de courroies entraînées par une centrale à vapeur.
En 1866, le premier hôtel est équipé d’un prototype moderne. C’est l’hôtel Saint-James à New York. C’est le début de l’industrie des ascenseurs de personnes sécurisés à élévation plus rapide.
Peu à peu, les villes américaines se métamorphosent et des immeubles de six étages apparaissent à New York, Boston, San Francisco, Chicago. Grands hôtels et magasins luxueux s’emparent de l’innovation qui attire les consommateurs en quête d’un minimum d’effort physique délaissant l’escalier.
En Europe, c’est en Allemagne en 1880 que l’ascenseur électrique voit le jour grâce au progrès ingénieux des moteurs électriques et des transformateurs de plus en plus en vogue dans l’industrie et les chemins de fer.
En France, en 1889, la tour Eiffel est pompeusement inaugurée avec son ascenseur doté d’une hauteur de 160,40 mètres et d’une vitesse de 80 cm/s. Cette prouesse technique est le fruit de la collaboration en Léon Édoux et des frères Otis, fils de l’inventeur. L’ingénieur français Léon Édoux est le premier qui appellera son invention par le mot ascenseur.
Ce qu’il faut retenir est que l’ascenseur a une histoire marquée par des dates et des étapes évolutives de son perfectionnement. Devenu un incontournable des bâtiments contemporains, l’ascenseur sait se faire oublier par son silence et son côté commode.
Il faut retenir que cette invention est encore aujourd’hui d’une complexité phénoménale à fabriquer. Sa réglementation se met à jour très fréquemment pour ne jamais laisser place à l’à-peu-près.
Il fait toujours l’objet d’une supervision stricte et il occupe une part significative dans le budget d’une construction et dans son cahier des charges. Ses dispositifs de sécurité n’ont pas droit à l’erreur, la vie de personnes en dépend.
Crédit photos : ETS Menanteau